Chaque mois, je me lance un défi qui dure 30 jours.
Pourquoi ?
Mes autres défis
Cet article traite du défi de mars 2021.
Pourquoi arrêter le café ?
Le débat fait rage sur internet et IRL : le café est-il un drogue ? A l’origine de cette question se trouvent des ressemblances entre la caféine et des substances connues pour être addictives et nocives pour la santé :
- la sensation d’être « plus performant » ou « moins fatigué » lorsqu’on consomme de la caféine,
- l’aspect social d’une « prise de drogue » en groupe (avec la machine à café du boulot en tant que dealer),
- des symptômes de sevrage lorsque l’on arrête de consommer.
Pourtant, dans cette liste, on ne trouvera pas vraiment de points vraiment négatifs pour la santé. Au contraire, le café (consommé avec modération) semble aider la concentration et l’attention, diminuer les risques de diabète, et avoir encore d’autres effets positifs… . Pas non plus de « dépendance physique », mais plutôt une dépendance sociale / psychologique.
Alors pourquoi diable vouloir arrêter le café ?
Surtout que j’adore ça ! Espresso, capuccino, café viennois, Irish coffee… Quelle que soit la forme, quelle que soit l’heure, quel que soit le lieu, un café est tellement toujours le bienvenu !
Certains défis de 30 jours dans lesquels je m’embarque sont hyper logiques : faire plus de sport, lire plus, etc… Mais l’intérêt d’arrêter de boire du café ne saute pas immédiatement aux yeux… En fait, c’est un mélange de positionnement philosophique et d’opportunisme qui m’a poussé à tenter l’expérience.
Déjà, cela faisait un moment que je voulais arrêter le café pendant 30 jours, parce que je n’aime pas forcément l’idée d’être « accro » à une substance quelle qu’elle soit. Avoir un contrôle le plus complet possible sur mon corps est une idée qui me plaît pas mal (sans pour autant tomber dans le transhumanisme)… Ayant arrêté la cigarette il y a presque 5 ans, par exemple, l’idée de mieux contrôler l’ingestion de caféine est depuis longtemps dans un coin de mon esprit.
Mais l’idée d’arrêter complètement m’était très désagréable ! Alors lorsque le 1er mars 2021 je me suis retrouvé à devoir boire uniquement à la paille (pour un souci à la lèvre), je me suis dis que ce serait l’occasion rêvée. Sincèrement, boire son café à la paille, c’est loin d’être idéal… Alors je me suis lancé.
Comment ça s’est passé ?
Honnêtement, arrêter le café pendant 30 jours a été l’un de mes défis les moins agréables.
Première observation : les maux de tête sont vite arrivés… Je ne sais pas si c’est psychologique ou physique, et honnêtement, je m’en moque un peu, la finalité étant la même : pas agréable de se trimbaler avec un léger mal de crâne pendant deux semaines… Heureusement ce n’est pas constant, ou même très fort (sans doute 1 sur 10 sur l’échelle de la douleur), c’est juste un rappel régulier du fait que l’on est sevré de caféine.
Je n’ai pas l’impression d’avoir vraiment souffert d’autres symptômes de sevrage. Par exemple, je n’ai pas ressenti de manque d’énergie ou de perte d’attention pendant ces quatre semaines. Mais il faut dire que la vie de confinement que l’on vit ces temps-ci aide pas mal, étant donné que le rythme de croisière est vraiment cool depuis plus d’un an. L’histoire aurait peut-être été différente si je voyageais, sortais, et bossais comme avant… Bref, on dira que c’est un point positif du covid !
Au-delà de l’aspect physique, c’est surtout l’aspect social qui m’a le plus impacté, à deux niveaux :
- Tous les matins, je passe une demi-heure sur le canapé avec ma moitié, à boire un café en écoutant Fip… Le rituel sacré du matin, en somme… Et sentir l’odeur du café tous les matins (car ma partenaire, elle, ne m’a pas accompagné dans mon entreprise) sans pouvoir en boire a été une quasi-torture !
- La sortie en coffee shop du midi ou pendant le weekend lors d’une marche en ville… C’est d’habitude toujours l’occasion de passer un bon moment entre amis, ou avec Madame. Et là : zéro pointé pendant un mois…
Au final ? J’ai tenu bon : pas une goutte de café pendant 31 jours ! Et je n’ai pas triché en remplaçant le café par du thé !
Et la suite ?
Imaginez la scène : jeudi 1er avril, premier jour d’un weekend de 5 jours. Grand soleil à Dublin (c’est pas si souvent). Le clocher du coin sonne 10 heures du matin alors que je pénètre dans un coffee shop. J’en ressors quelques minutes plus tard avec mon latte trop allongé et trop chaud, dans un gobelet en carton. Je prends une gorgée tout en marchant, en devant éviter un vélo qui arrive à toute vitesse sur le trottoir, et me brûle le palais. Le café n’est pas dégueu, même si j’ai déjà objectivement bu bien meilleur.
Et pourtant, quel plaisir intense ! Les 30 jours sont enfin finis, et je peux à nouveau goûter de l’or noir qui me procure tant de bonheur… Et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Je pense peut-être modifier un peu le type de café que je bois, mais je ne pense pas arrêter complètement. JAMAIS !
A l’heure actuelle, j’ai une cafetière moka italienne. Prévue pour faire 6 espressos de 5cL chacun, je bois chaque matin la moitié de la cafetière, en mode café noir. En gros un triple espresso… C’est sans doute trop… Je pense donc essayer bientôt avec une cafetière à piston…
Autre adaptation : je consomme depuis quelques mois du déca, pour limiter la quantité de caféine… Un tout petit peu au départ, je vais sans doute augmenter la dose avec le temps.
Ce défi de 30 jours restera particulier, car il est techniquement réussi (pas une goutte de caféine en 30 jours), mais il n’a fait que confirmer que j’aime trop le café pour arrêter, et ne débouchera sans doute que sur des modifications de comportement mineures… Parfois, on ne sait pas si l’on a gagné ou perdu, mais c’est sans doute loin d’être l’essentiel.
Pour voir des exemples, retrouve tous mes défis ou parcours les plus récents :