Chaque mois, je me lance un défi qui dure 30 jours.
Pourquoi ?
Mes autres défis
Cet article traite du défi de Juillet 2020.
Pourquoi suivre un cours en ligne ?
MOOC. Webinaire. Enseignement à distance. Plateformes vidéos de type YouTube… Les solutions ne manquent pas pour permettre d’apprendre quelque chose devant son ordinateur ou son téléphone.
Quelle que soit la plateforme choisie, apprendre en ligne a le vent en poupe ! Ca va du plus « sérieux » : en 2018, plus de 20 millions de personnes se seraient inscrites à un MOOC (Massive Open Online Course) pour suivre un cours particulier, selon Capital (bon, en fait, 19 millions de ces gens n’auraient pas fini le cours en question… mais chut !). Jusqu’au plus « ludique » : on ne compte plus les chaînes Youtube dites de « vulgarisation » de sujets parfois complexes.
Voir à ce propos cette liste de 350 chaînes YouTube culturelles et scientifiques francophones, créée par le Ministère de la Culture.
Bref, tout cela illustre que les cours en ligne sont populaires, mais n’explique pas pourquoi j’ai voulu en faire un de mes défis de 30 jours ! Pourquoi se lancer dans un cours en ligne ?
Par ailleurs, je suis déjà un GROS consommateur de contenus pouvant s’apparenter de près ou de loin à des contenus éducatifs. Podcasts (voir mon article sur les meilleurs podcasts web), livres de non-fiction (voir la catégorie Lectures de ce site), articles longs lus le weekend au petit déjeuner, formations professionnelles… Ca commence à compter !
Alors pourquoi suivre un cours en ligne en plus?
But primaire : me donner un cadre qui m’oblige à me concentrer sur un sujet unique pendant quelque temps. En temps normal, je papillonne beaucoup ! Ici un podcast sur l’histoire irlandaise, là un article sur l’élection américaine qui arrive, ou encore une formation de 2 heures sur un sujet pro… Je pars souvent dans tous les sens, sans doute parce que curieux sur beaucoup de sujets. Bref, en suivant un cours unique pendant 30 jours, je compte me donner l’opportunité de réellement approfondir un domaine spécifique.
But secondaire : tester le format « cours en ligne », dans l’optique de peut-être un jour reprendre des études à distance, à mi-temps par exemple. Je nourris secrètement le doux rêve d’un jour changer complètement de carrière, de me diriger dans une direction très différente. Dans une telle éventualité, une formation diplômante pourrait être d’une grande aide. Mais avant de m’engager sur un an ou plus dans une formation payante, je veux vérifier que le format me convient bien, ne serait-ce que pour 30 jours.
Comment ça s’est passé ?
Pour suivre un cours en ligne, deux approches sont possibles : trouver le cours que l’on veut suivre directement, ou trouver la plateforme qui héberge le cours. Trouver un cours en particulier peut s’avérer compliqué cependant : classcentral.com recense ainsi plus de 8 500 cours en cumulé rien que sur les 5 plus grosses plateformes anglophones – source. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Mais pourtant, c’est bien ce que j’ai fait : se limiter à une plateforme unique semble contre-productif et arbitraire ! Et donc, j’ai passé une soirée entière à écumer les moteurs de recherche de différentes plateformes.
Je voulais un cours qui corresponde à mes intérêts, mais qui ne soit pas relié à mon boulot : quitte à y passer des heures chaque semaine, autant diversifier les sujets ! Depuis un certain temps, à un niveau personnel, le sujet de l’urbanisme m’intéresse grandement. Observer une ville, comment elle est construite et administrée, et son évolution sont des problématiques que je trouve passionnantes.
Du coup, j’ai choisi ce cours sur EdX : « CitiesX: The Past, Present and Future of Urban Life »
La plateforme : EdX.org
EdX une plateforme qui a été lancée en 2012 par Harvard et le Massachusetts Institute of Technology (MIT), les deux prestigieuses universités américaines de Boston. Elle héberge aujourd’hui des cours créés par plus de 120 universités et institutions, ce qui donne un catalogue très conséquent.
La plateforme est relativement instinctive à utiliser, bien que visuellement un peu ancienne. Sur desktop en tout cas, car sur mobile, pas de soucis, c’est rapide et on trouve tout facilement. Le compte est créé en 3 minutes, le cours sélectionné, et hop ! On peut commencer directement. On se voit également proposer de participer à un questionnaire qui aide la plateforme à comprendre les buts académiques des utilisateurs. Dans l’esprit d’ouverture de ces plateformes : why not !
Faut-il payer pour le certificat ?
Le concept de cette plateforme (et d’autres dans le domaine) : on peut tout à fait suivre un cours gratuitement, en auditeur libre. Mais on peut également choisir de payer pour obtenir un certificat en cas de complétion du cours. C’est une validation par la plateforme que l’utilisateur a bien suivi le cours jusqu’à la fin. A noter que l’on paye au départ, puis on suit le cours, avec des questions après chaque section, et il faut obtenir plus d’un certain score pour obtenir ledit certificat.
A noter également : les plateformes de MOOC proposent généralement une intégration avec LinkedIn, pour faire facilement valoir les acquis au niveau professionnel. Ici, comme j’ai suivi ce cours pour un but personnel plus que professionnel, j’ai décidé de ne pas prendre le certificat (85€ tout de même).
Le cours lui-même : organisation et contenu
Le cours était séparé en 11 leçons, chacune subdivisée en 8 à 18 vidéos, de 5-8 minutes chacune… Chaque vidéo propose ensuite une question à choix multiple, pour valider l’acquis de la vidéo.
On a accès à un rapport d’analyse du progrès effectué, afin de se rendre compte de son avancée et de son taux de bonnes réponses. Ca permet aussi de voir à l’avance combien de vidéos restent par leçon, ce qui donne des pistes pour bien gérer son temps. Bref, la structure du cours aide beaucoup à s’organiser et à se motiver, en voyant le progrès régulièrement.
Et la suite ?
Alors, à l’heure du bilan personnel… qu’est ce que ça donne ?
1. Régularité
C’était l’une de mes interrogations avant de commencer : allais-je réussir à me tenir à au moins une heure d’étude par jour, sans exception ? Au final, oui ! J’ai fini le cours le 25 juillet, donc avec quelques jours d’avance sur le planning. Le format d’étudier un peu chaque jour a bien fonctionné, donnant à la fois cette régularité que je recherchais, et beaucoup de temps pour réfléchir sur les cours précédents.
2. Contenu
Le cours lui-même était de qualité. Forcément, me direz-vous, on parle quand même d’un cours proposé par un professeur d’Harvard ! Ce professeur étant un économiste, cela a impacté forcément sur l’angle d’attaque du cours. J’ai appris un certain nombre de choses, mais le cours étant créé pour « pour débutants » et couvrant tellement d’aspects différents du sujet, je suis resté sur ma faim dans beaucoup de cas. Ca reste une excellente introduction au sujet, bien qu’un peu légère parfois.
3. Motivation
C’est là que le bât blesse… Au départ, la première des 11 leçons était ponctuée d’une question après chaque vidéo, pour valider les connaissances. Ca me permettait de me prendre au jeu, d’être super attentif, pour tenter le sans faute ! Et à partir de la deuxième leçon : plus de questions… Et oui : pour avoir les questions, il faut payer pour le certificat ! Technique classique : faire essayer une fonctionnalité sur le début de l’utilisation, puis la retirer pour faire payer… Alors tant pis, j’ai fait sans, mais ça a eu un impact négatif sur ma motivation.
4. Investissement temporel
Trouver une heure par jour minimum pour étudier, ce n’est pas rien… Mais surtout, comparé aux autres défis de 30 jours chronophages que j’ai pu réaliser (notamment les 10 000 pas par jour), l’étude est une activité exclusive ! On ne fait QUE ça. Alors que marcher 90 minutes par jour peut se faire tout en discutant ou écoutant un podcast, étudier a remplacé d’autres activités. Je n’ai pas lu un seul livre en juillet, par exemple. Donc je l’ai parfois plus senti comme un pensum qu’autre chose.
Alors, expérience à renouveler ?
Oui !
J’ai énormément aimé le suivi dans le temps d’un sujet unique. Et tout le mois, lors de diverses conversations, j’ai pu faire des connexions grace au contenu du cours. Et je pense que le format « en ligne » a bien fonctionné pour moi, je me vois le faire à nouveau à l’avenir. Surtout en mode « à la carte », et aux moments que l’on choisit, pas à heures imposées.
Mais !
Si à l’avenir je m’engage à suivre un cours en ligne plus sérieux, et sur une plus longue période, idéalement il faudrait que cette formation remplace certaines de mes activités professionnelles plutôt que des activités personnelles. 🙂 Par exemple, mon employeur actuel peut, dans certaines situations, permettre de passer à un temps partiel, à 80% par exemple. Si j’en vois un jour l’intérêt et en ai la possibilité, je privilégierais sans doute une option de ce type !
Pour voir des exemples, retrouve tous mes défis ou parcours les plus récents :
Bravo pour la rigueur… pas évident de passer 1H par jour sur un cours quand on a terminé l’école depuis longtemps.